Le Big Data est appelé au secours des tests de certification des Airbus. La plateforme Big Data a été sélectionnée par l’avionneur et sera installée en 2014 pour les tests en vol de l’Airbus A320 Neo qui débuteront à la fin de cette année. La même plateforme devrait servir aux programmes A350 et A1000 à venir avant 2016.
Un processus de sélection parmi quatre solutions
Le processus de sélection de la solution a été détaillé par Jean-Marc Wattecant, Head of Flight Test Data processing department chez Airbus lors de son intervention sur la scène du salon Big Data, le 2 avril à Paris.
« Le test d’un avion que l’on pousse aux limites, cela représente 2 To de données par jour, à partir de 600 000 paramètres mesurés » décrit le responsable. Ces données sont exploitées par 600 personnes, à qui on doit permettre l’accès rapide aux données.
Des solutions Big Data matures
« Les solutions Big Data testées sont apparues matures, et les compétences nécessaires sont disponibles » se réjouit le responsable. « Les performances sont apparues stables indépendamment du nombre d’accès simultanés. » Point d’attention important, « la modélisation des données est un point clé pour les performances » prévient-il.
Quatre fournisseurs ont été consultés afin de réaliser des POC (Proof of Concept). Chaque POC a été réalisé sur 3 à 4 semaines en avril 2013. « Chaque éditeur a proposé une solution à base de Hadoop et de MapReduce » précise Jean-Marc Wattecant.
Une mise en service rapide
Le test a évalué la réponse à l’injection massive de données, et aux accès concurrents. « Nous avons trouvé des produits matures. Nous ne sommes pas dans une logique de laboratoire, » reprend-il plutôt étonné, « et il y a des compétences sur le marché. » Il se réjouit également de la rapidité de mise en œuvre. « Il n’était pas question que la mise en service dure deux ans. »
« Nous avons comparé les performances de la plateforme Big Data avec une plateforme traditionnelle, les performances sont similaires avec un seul utilisateur. Le Big Data commence à avoir de la valeur quand il y a des accès concurrents » insiste-t-il.
Améliorer la modélisation des données
Il poursuit : « nous pensons que nous pouvons améliorer les performances. Nous avons pu constater que le design, c’est-à-dire la modélisation des données joue sur les performances Le Design en NoSQL a un impact important sur les performances. Nous allons faire attention à cette modélisation. » Manifestement, l’un des fournisseurs a un peu raté cette modélisation lors du POC. Ceci dit, « Big Data, cela ne veut pas dire magie.»
C’est une appliance intégrée qui a été retenue. « Les risques sont mieux maîtrisés car tout est intégré dans une applicance » explique Jean-Marc Wattecant. De plus, le projet peut se dérouler avec des transitions étape par étape, sans Big Bang. « Il y avait également un différentiel sur le prix. » Le fournisseur de l’appliance Big Data est Oracle et l’intégrateur Sopra.
Source : larevuedudigital.com