[BE Royaume Uni] Politique scientifique, innovation et universités

73 M£ pour dévoiler le potentiel du Big-Data au Royaume-Uni

Le Big Data fait partie des eight great technologies [1], huit grandes tendances technologiques ciblées par le gouvernement britannique comme vecteur de croissance pour les années à venir. En effet, les dernières estimations prévoient un marché de 216 Md£ et la création de 58.000 emplois au Royaume-Uni avant 2017. Suivant cette logique, David Willetts -Ministre britannique pour les Universités et les Sciences- à récemment annoncé la mise à disposition de nouveaux fonds, destinés à démontrer le potentiel des technologies de Big Data à travers des projets académiques. En tout, cinquante-cinq projets bénéficieront du financement de 73 M£, visant à transcrire de grands volumes de données déstructurés en format interprétable pour les équipes de recherche.

La diversité des projets sélectionnés illustre bien la transversalité des applications du Big-Data, et couvre aussi bien les problèmes de densité de circulation que la médecine ou des maladies comme l’obésité. Voici la déclinaison de l’investissement consenti :

– le Medical Research Council (MRC) investira 50 M£ en bioinformatique, qui exploite des modèles statistiques et mathématiques pour l’analyse de données biologiques. Ces analyses permettront d’améliorer la compréhension de l’évolution de certaines maladies chez les humains ;
– l’Arts and Humanities Research Council (AHRC) consacrera ses 4 M£ à 21 projets d’Open Data. L’objectif est de rendre accessible au grand public des jeux de données dont l’accès était restreint à certains privilégiés. A titre d’exemple, l’Université de Lancaster va créer un accès à plusieurs milliers de partitions musicales pour l’instant inutilisables ;
– l’ Economic and Social Research Council (ESRC) va investir 14 M£ dans quatre nouveaux centres de recherché à Essex, Glasgow et dans les universités de UCL et de Leeds. Ces centres vont travailler à la mise à disposition de données d’origine privées et gouvernementales à destination des chercheurs, qui pourront à terme les exploiter aux fins de leurs projets, en particulier sur l’obésité ;
– le Natural Environment Research Council (NERC) utilisera ses 4.6 M£ de financement pour 24 projets, qui permettront à la communauté scientifique britannique de tirer avantage des données environnementales existantes. L’un des projets va digitaliser des images du disque solaire prises au début du vingtième sciècle, et permettra ainsi une meilleure compréhension des risques de tempêtes spatiales.

En se basant sur ce nouvel investissement, le ministre a rappelé le caractère stratégique de ces technologies et l’importance de l’implication du gouvernement dans la course internationale. Course dans laquelle le Royaume-Uni convoite le leadership.

Par Olivier de Montalembert
Source : bulletins-electroniques.com

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