[lesechos.fr] Ces entreprises du secteur public qui ont le vent du digital en poupe

</div><div style="clear:both"></div></div><p><a title="@lesechos.Fr Ces entreprise du secteur public qui ont le vent du digital en poupe" href="http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-120649-ces-entreprises-du-secteur-public-qui-ont-le-vent-du-digital-en-poupe-1080607.php" target="_blank">Ces entreprises du secteur public qui ont le vent du digital en poupe

Réputés pour leur immobilisme, La Poste, ERDF et la SNCF opèrent à vive allure leur révolution digitale.

Il y a actuellement au sein de certaines entreprises publiques, un changement culturel profond qui est en train de se dérouler. En effet, alors même que leurs échelles de temps sont plutôt longues, voire très longues, plutôt réputées pour leur immobilisme, ces sociétés ont engagé depuis plusieurs mois des travaux de fond pour passer au numérique à grande vitesse. Il s’agit de La Poste, ERDF et la SNCF, elles ont pris à bras le corps le passage au digital de leur structure avec des impacts lourds, mais nécessaires, sur leur stratégie et sur l’emploi.

La Poste : virage stratégique, nouveaux services

Depuis 2002, La Poste a vu une érosion régulière du volume de courrier traité (-5 % en 2012 et -6,2 % en 2013). Cette baisse récurrente d’activité est liée aux nouveaux usages du numérique. Chez les particuliers, cela se traduit par l’explosion du taux d’équipement en ordinateur et en connexion Internet. En 2013, 8 Français sur 10 se connectaient à Internet, à partir de leur domicile et 1 Français sur 2 se connectait à Internet via mobile, selon l’observatoire du numérique.

Avec par ailleurs, une explosion de l’utilisation des mails, en 2011 on comptait, 68 millions de boîtes utilisées habituellement, 1,4 milliard de mails envoyés quotidiennement (hors spam), un internaute français recevait en moyenne 39 e-mails par jour, et les internautes avaient en moyenne 2 adresses e-mail.

Pour les entreprises, cela se concrétise par la dématérialisation des échanges, via la mise en œuvre de solutions de signature électronique par exemple, ou la démocratisation de l’utilisation d’outils de gestion de campagne marketing online, avec notamment 133 milliards d’e-mails envoyés en 2013, le papier devient obsolète.

Le business model de La Poste est ébranlé par ces changements, avec un impact majeur sur sa stratégie et sur les salariés, notamment les facteurs, dont le métier est largement remis en question. Le management est aussi fortement impacté, La Poste, c’est 55 000 managers répartis sur le territoire. Pour les accompagner, l’entreprise a mis en œuvre un institut du management. C’est un lieu physique et numérique de partage des connaissances, qui a pour objectif de former 8 à 10 000 managers par an sur les 5 prochaines années.

Cumulez ces facteurs, le constat est rapide, le métier historique de La Poste est train de décliner. Sans virage stratégique, l’entreprise est vouée à la liquidation. De fait, au-delà de l’accompagnement des salariés, la réponse du groupe a été forte et efficace, en développant en quelques années, plus de 70 services Internet dont le plus emblématique est le webmail Laposte.net.

Par ailleurs, dès 2015, 80 000 facteurs seront équipés d’un Smartphone, les guichetiers et agents d’accueils seront aussi équipés, après une phase de test, de tablette ou de Smartphone pour une relation avec le client à travers le numérique. Mais l’enjeu pour le PDG de La Poste Philippe Wahl pour les années à venir, c’est de réinventer le métier de facteur.

Enfin, notons le pilote en cours, avec les objets connectés, par le biais du projet Postaccess, dont l’objectif est de fournir aux professionnels et aux particuliers, une solution pour permettre à distance de pouvoir débloquer un accès à son appartement ou ses bureaux, par l’activation d’une clef électronique que l’on crée et active à partir de son mobile ou de son Smartphone. Une vraie révolution numérique !

ERDF : Compteurs intelligents, nouveaux métiers
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Par Sébastien Bourguignon / Responsable Informatique, passionné d’innovation et blogueur
Source : lesechos.fr

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