Les masteres specialises apportent une vraie valeur ajoutee
‘Conçus par les grandes écoles en tenant compte des attentes des entreprises, les mastères spécialisés (MS) peuvent apporter une aide précieuse pour l’accès à l’emploi, souligne Alain Storck, président de la commission des accréditations à la Conférence des grandes écoles et président de l’université de technologie de Compiègne. Selon lui, le coût de ces programmes, souvent élevé, reste « en ligne avec les prix du marché ».
Les mastères spécialisés (MS) ont été lancés en 1985. Trente ans après, où en sont ces programmes ? Continuent-ils à progresser ?
Je parlerais plutôt de stabilisation. Nous en sommes aujourd’hui à 542 mastères spécialisés, dont 405 réellement actifs, les autres étant « suspendus » ou en sommeil. Chaque année, une trentaine de programmes voient le jour, et à peu près autant sont fermés. Le nombre d’inscrits s’est, lui aussi, stabilisé : au total, les MS accueillent quelque 16 000 étudiants. A cela s’ajoutent les MSc – Masters of Science –, au nombre d’une centaine, destinés majoritairement à un public d’étudiants internationaux.
Quelles sont les motivations des candidats ?
Elles varient selon les profils. Les jeunes diplômés recherchent avant tout un outil qui les aidera à améliorer leur accès à l’emploi, notamment dans des secteurs qui connaissent une évolution très rapide. Un MS permet ainsi à un jeune diplômé en informatique d’approfondir un domaine porteur comme le big data, ou à un ingénieur généraliste d’acquérir une seconde compétence, notamment en management. Pour des diplômés un peu plus expérimentés, le MS est souvent lié à une proposition d’évolution professionnelle exprimée par l’employeur – par exemple lorsque celui-ci décide d’aborder un nouveau marché, ou souhaite que son collaborateur accède à un poste de manager. Cela explique l’essor des MS en temps partagé, destinés à un public plus âgé. Environ la moitié des étudiants en MS s’inscrivent juste après leur diplôme initial. Mais d’autres optent pour un MS plus tard – deux, trois ou quinze ans après leur diplôme. Environ 2 900 inscrits ont ainsi une expérience professionnelle supérieure à trois ans.
Le MS est-il un bon moyen d’accéder à l’emploi ?’
Lire l’intégralité de l’interview d’Alain Storck, président de la commission des accréditations à la Conférence des grandes écoles et président de l’université de technologie de Compiègne.
Par Jean-Claude Lewandowski
Source : campus.lemonde.fr