L’incubateur de l’école Télécom ParisTech accueille pour 18 mois des projets prometteurs dans les domaines du Big Data et des réseaux sociaux. A leur tête, des créateurs armés d’une solide expérience professionnelle.
Dans le cas des deux start-up Big Data, il est à noter qu’elles ont développé une approche métier et non généraliste. Lancée par deux ex-Sarenza, Catalisio est une solution permettant d’aider les e-commerçants à améliorer le pilotage de leur référencement naturel. Grâce à une analyse de données jusqu’ici mal exploitées, chaque site de vente en ligne va pouvoir connaître sur quelle partie de son catalogue concentrer ses efforts.
Un brevet pour 60 % des start-up incubées
Comme les 300 autres start-up qui les ont précédées dans l’incubateur, les cinq petits nouveaux en sont encore au stade des premiers pas au moment de leur intégration. Cas typique, CloudWave, créée par un ancien de STMicroelectronics, n’a pas encore développé de prototype. « 60% de nos start-up déposent un brevet durant leur 18 mois d’incubation, précise Pascale Massot. Ce sont des projets qui, au départ, sont loin d’avoir trouvé leur marché ».
Jusqu’à présent, la formule ParisTech n’a pas trop mal fonctionnée avec 80% des 300 projets incubés depuis 1999 « toujours en vie », qu’ils soient toujours autonomes ou fassent désormais partie d’une grande structure. Parmi les pépites du numérique révélées par l’incubateur basé à Paris et Sophia Antipolis: Netvibes (portail web personnalisable), Hellocoton (portail d’actualités pour public féminin) ou encore Pretty Simple (jeu social).
Parcours de pros
La qualité des équipes aux commandes des projets explique aussi le bon taux de réussite. Généralement, les dirigeants sélectionnés, issus des meilleures écoles (celles de ParisTech mais pas seulement), ont une solide expérience professionnelle derrière eux. Pas un hasard si leur âge atteint en moyenne 35 ans. Les parcours de Ness et David Benamran, fondateurs de Kikast, sont révélateurs du niveau exigé. Diplômé de Polytechnique et de Stanford, Ness a travaillé en conseil chez McKinsey à Paris et en finance de marché à Londres. Tandis que son frère David est sorti de l’ESSEC avant d’occuper un poste de manager en marketing chez Betclic. Tout sauf des débutants.
Par Bruno Askenazi
Source : business.lesechos.fr