[hbrfrance] La Data n’est pas le nouveau pétrole

<div style="clear:both"></div></div><p><a title="@hbrfrance.fr La Data n’est pas le nouveau pétrole" href="http://www.hbrfrance.fr/chroniques-experts/2015/02/6232-la-data-nest-pas-le-nouveau-petrole/" target="_blank">La Data n’est pas le nouveau pétrole

Il n’y a pas (encore) de cours officiel de la donnée

Il existe un cours du pétrole et les médias spécialisés commentent d’ailleurs régulièrement ses variations « le brent a encore pris 5% aujourd’hui !». La valeur du pétrole – même si elle est changeante – est une réalité factuelle mesurable mondialement. Pour la donnée, rien n’est aussi simple…

En effet, quelle est la valeur d’une base de données ?

L’économiste pourrait répondre que la valeur d’un bien est liée à se valeur d’échange : le montant auquel les données seraient vendues ou achetées. Malheureusement, il n’y a pas (encore) de marché de la donnée ! Certaines initiatives (comme Datavenues, par exemple) visent à mettre les données de certaines entreprises en commun, mais on est encore loin d’un marché transparent et accessible à tous. Le marché ne nous aide donc pas à répondre à cette question.

On pourrait ensuite s’intéresser à la valeur d’usage de la donnée. Mais là où elle pourra être très utile à une première entreprise, cette même donnée pourra avoir une valeur très faible pour une autre. Si Amazon pouvait analyser les achats des clients de la FNAC, elle en tirerait certainement avantage. Alors que ces mêmes données auraient très peu d’intérêt pour Danone par exemple… Sans parler du fait que les informations provenant des consommateurs d’un pays ont une valeur quasiment nulle pour une entreprise qui n’y a pas d’activité. A l’inverse, un baril de pétrole a une valeur quasiment identique à Paris ou à Berlin….

Au contraire du pétrole, la donnée n’a pas une valeur objectivement et globalement quantifiable.

L’économie numérique permet des externalités positives

Mais si elle a une valeur difficile à quantifier, la donnée n’en reste pas moins précieuse pour prendre des décisions. Et, à l’instar de nombreux biens numériques, elle permet bien souvent de dégager des externalités positives.

Prenons un exemple : imaginons qu’un distributeur d’énergie (gaz ou électricité) puisse partager ses données de consommation avec une entreprise spécialisée dans la rénovation des habitations. L’information des « gros consommateurs d’énergie au mètre carré » est très utile à l’entreprise de rénovation puisqu’elle pourra identifier les habitations à cibler en priorité pour proposer des travaux d’isolation. Cela crée de la valeur pour l’entreprise de rénovation, sans que le distributeur d’énergie ne perde quoi que ce soit.

Si je donne un baril de pétrole à quelqu’un, je perds un baril de pétrole. A l’inverse, si je partage de la donnée avec une autre entreprise – qui n’est pas en concurrence avec moi -, je ne perds rien du tout !

Un bien numérique en général, et la donnée en particulier, permet de générer des externalités positives : le partage du bien dégage naturellement de la valeur ajoutée. Et c’est un avantage énorme de cette nouvelle économie : elle encourage la collaboration.

La notion de propriété elle-même est renversée
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Par Nicolas Glady (ESSEC)
Source : hbrfrance.fr

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