Le Big Data face au défi de la confiance
‘Le Big Data est une nouvelle terre de conquête pour les entreprises. La croissance exponentielle des données dont elles disposent sur leurs clients et sur leur environnement commercial et marketing, est de nature à leur offrir des perspectives de développement spectaculaires et peut aussi leur permettre de réinventer leur business model. C’est la raison pour laquelle un nombre croissant d’entreprises se dotent des moyens technologiques et humains pour explorer cet univers complexe dont les principales composantes sont les données elles-mêmes, les moyens technologiques qui permettent de les stocker, de les traiter et de les analyser finement et des process et méthodes d’analyse qui permettent de passer de l’ère de l’observation du comportement des consommateurs à celle de la prévision et de l’anticipation des actes d’achat.
Le terrain sensible des données personnelles
Pour une bonne part, le Big Data concerne des données collectées par les entreprises auprès de leurs clients, donc des informations relatives à des personnes physiques que ces dernières livrent à chaque interaction commerciale avec l’entreprise, qu’il s’agisse de l’utilisation de cartes de crédit, des navigations sur Internet, d’informations relevées par des objets connectés, de données liées à l’utilisation de moyens de communication mobiles. Or le public est de plus en plus sensible à la façon dont sont collectées et exploitées ces données personnelles.
Des évènements récents, impliquant des organisations publiques comme le NSA ou des entreprises, victimes de vols de données, ont encore accentué la vigilance de l’opinion quant au respect de la vie privée. Certes, la protection des données personnelles fait l’objet d’un environnement juridique et réglementaire touffu, d’une interprétation parfois malaisée et en constante évolution. En France, c’est la loi Informatique et Libertés de 1978 qui fait office de garde-fou, et la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) qui est fondée à imposer des sanctions financières. Au sein de l’Union Européenne, c’est la directive de 1995 qui s’impose aux pays membres. Mais un nouveau règlement est en préparation depuis plusieurs années, qui sera probablement plus contraignant pour les acteurs du Big Data que les textes précédents.’
Par Elias Baltassis et Carol Umhoefer
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Source : latribune.fr