Enlarge your data – promesses et réalités du Big Data
Aider les entreprises à réduire les risques et améliorer la prise de décision, permettre l’analyse prédictive et optimiser la relation aux clients : telles sont les promesses du Big Data.
« Le big data, c’est comme le sexe chez les adolescents : tout le monde en parle, personne ne sait vraiment comment le faire, tout le monde pense que tout le monde le fait, donc tout le monde prétend le faire. » Dan Ariely
Big Data. C’est certainement le buzzword de la planète IT en 2014. Tout le monde en parle, mais peu de sociétés ont vraiment franchi le pas. Pourtant une étude de la société Fullsix, réalisée auprès de 100 décideurs français marketing et communication, montre que 81% d’entre eux sont convaincus de l’importance du Big Data, et 52 % pensent même que la Big Data deviendra incontournable dans un futur proche. Cependant, les résultats de l’étude montrent également une faible mise en œuvre : seulement 18 % des annonceurs ont concrètement lancé des projets, dont 6 % utilisent la Big Data au quotidien.
Sur le papier, le Big Data (ou mégadonnées en français) a pourtant de quoi séduire : assurer la gestion d’une gigantesque quantité de données structurées, semi structurées ou non structurées, quand les outils classiques de gestion de bases de données se voient dépassés. Avec toujours le même objectif : tirer toute la quintessence de l’analyse de ces données, ce nouveau « pétrole numérique », pour anticiper l’avenir, tel que les attentes des clients par exemple.
Reste que la pluralité des données produites aujourd’hui dans le monde (qui peuvent désormais provenir de smartphones, de puces RFID, des différents capteurs placés dans les objets connectés…), et l’explosion du volume qu’elles représentent, impliquent une refonte de leur capture, leur stockage, leur recherche, leur partage, leur analyse et leur visualisation. Ce qui peut vite freiner les ardeurs des entreprises et soulever de très nombreuses questions. Questions auxquelles Oxalide a décidé de consacrer la 10ème édition de son Apérotech, qui s’est tenu le 9 décembre dernier à Paris.
Aider les entreprises à réduire les risques et améliorer la prise de décision, permettre l’analyse prédictive et optimiser la relation aux clients : telles sont les promesses du Big Data. Pour les décideurs marketing et communication (toujours selon l’étude menée par Fullsix) le Big Data s’applique aux problématiques du CRM (97 %), du web (97 %), du mobile (91 %), de l’achat d’espace (84 %) et de l’expérience en magasin (77 %).
Mais, plus globalement, presque tous les domaines d’activités professionnelles peuvent trouver un intérêt dans le Big Data : analyse tendancielle ou gestion des risques (commerciaux, assuranciels, industriels, naturels..), politiques (campagnes électorales), médecins (épidémiologie), météorologues (changements climatiques), professionnels de l’énergie (smartgrids), etc. Potentiellement, presque tout le monde peut y trouver son compte.
…et réalités
Mais le Big Data n’est pas une formule magique. Ce n’est pas parce que le volume des données augmente rapidement dans le monde que le volume des données « utiles » augmente d’autant.
Ce dernier est en effet borné aux questions que l’entreprise se pose. « Le Big Data, c’est le mythe du Data Scientist qui va chercher des patterns subtiles en explorant la Data, et au bout des utilisateurs qui détiennent un service packagé avec deux gros bouton rouge et vert, pour générer plus de trafic ou plus de chiffre d’affaires », explique avec humour Florian Douetteau, CEO de Dataiku, société spécialisée dans les solutions pour Data Scientists.
Un projet Big Data n’est pas qu’un projet technologique. Il doit relier un problème métier à un modèle mathématique, en s’attaquant par exemple aux problématiques de fidélité des clients, de fraudes (en déterminant les profils à risques), de gestion des stocks, d’ordonnancement et de ranking (dans quel ordre je dois présenter les choses), de prix, d’anticipation de séquences d’événements, etc.
Autant de problématiques qui pourront être automatisées avec des algorithmes. « Avec le Big Data, notre but est de trouver des leviers stratégiques, en améliorant l’expérience utilisateurs, l’analyse et l’innovation » confie Arthur Blanchon, responsable Big Data chez vente-privée.com
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Par Sébastien Lucas, Directeur Associé, Oxalyde
Source : journaldunet.com