Start-up de l’analytique – Libérez la croissance en 2015
Après la longue période de croissance soutenue par l’économie de l’Internet durant la décennie 90, voilà qu’apparaît depuis quelques années un second souffle inédit et sans doute sous-estimé par les différents acteurs économiques, qu’est l’économie de l’analytique adossée sur le concept de « Big Data ». Ce concept est associé au traitement de l’information de masse, mise à disposition du grand public, comme étant elle-même source ultime de revenus de masse. L’éclosion d’un tel business peut se faire en France à condition de créer dès 2015 un écosystème propice à ces nouvelles start-up qui analysent et tirent profits de ces données massives. Cet article discute des conditions sous lesquelles il est permis d’envisager la mise en place d’un tel écosystème.
Les Assises de l’Entrepreneuriat de janvier 2014 ont connu un franc succès largement salué par les entrepreneurs. L’objectif des pouvoirs publics est de rendre le pays plus attractif vis-à-vis des entreprises, plus ‘business friendly’ dirait-on outre atlantique et que le personnel politique pourrait traduire par ‘j’aime l’entreprise’. Cette initiative, déclinée en 9 thématiques, recouvrent plusieurs pistes de réflexion susceptibles de dynamiser la création d’entreprises en France. Parallèlement, l’État avait lancé l’initiative ‘French Tech’ en novembre 2013 afin d’organiser l’action publique en faveur des start-up du numérique, puis en juillet 2014, ce fut le tour de la feuille de route sur le Big Data afin de consolider l’effort entrepris dans le domaine des données en libre accès. Ces efforts concernent aussi bien l’incitation à la création d’entreprises auprès des femmes ou des étudiants, que l’augmentation des sources de financement notamment par la Banque Publique d’Investissement. A cela s’ajoutent les efforts moins connus de certaines administrations françaises comme les Consulats à Boston et à San Francisco et l’Ambassade à Washington qui travaillent de concert de manière particulièrement efficace dans la promotion à l’international des start up françaises high-tech.
Presque un an plus tôt, dès février 2013, le Sénat Américain a entamé l’examen d’une proposition de loi bi-partisane qui actualise la législation pour les start-up. Cette proposition de loi qui s’intitule « Start-up Act 3.0 » a un objectif aussi clair que redoutable. Elle vise à redynamiser l’économie américaine en suscitant la création d’entreprises de la prochaine économie créatrice de richesses et d’emplois à l’instar de l’avènement de la technologie de l’internet des années 90. Pour cela, ce projet vise à sélectionner des individus très qualifiés. Plus particulièrement, il vise à sélectionner d’une part 50 000 étudiants étrangers diplômés d’un bac+5 ou davantage dans les disciplines regroupées sous l’appellation « STEM » (science, technologie, ingénierie et mathématiques) mais également à sélectionner 75 000 entrepreneurs dans ces disciplines à l’échelle planétaire. Autant dire, qu’il va être compliqué pour le reste du monde de garder ses meilleurs éléments tant les incitations sont nombreuses. La finalité étant la création de richesses et surtout d’emplois. En effet, selon ce projet, la majeure partie des nouvelles créations d’emplois entre 1980 et 2005 le furent par des start-up de moins de 5 ans. Mais cette proposition de loi ne s’arrête pas en si bon chemin puisqu’elle propose tout simplement de supprimer la taxe sur le gain en capital des start-up détenues pour une durée d’au moins 5 ans.
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Par Sofiane Aboura, Maître de Conférences à l’Université de Paris-Dauphine
Source : huffingtonpost.fr