[LesEchos] Le buzz des Etats-Unis – Woody Allen choisit Amazon pour sa première série TV

Le buzz des Etats-Unis – Woody Allen choisit Amazon pour sa première série TV

Voilà un mariage que personne n’avait anticipé  : Woody Allen vient de signer un contrat avec le géant du commerce en ligne Amazon pour tourner sa première série télévisée. A 79 ans, le réalisateur américain, auteur des très célèbres « Manhattan » et « Annie Hall », est chargé d’écrire et diriger l’intégralité d’une saison, composée d’épisodes d’une demi-heure. Sans titre pour le moment, la série sera diffusée exclusivement sur internet, via le service video d’Amazon. Il sera diffusé aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne dans un premier temps. Aucun détail n’a été dévoilé sur le scénario, ni sur les termes financiers du contrat. « Je ne sais pas comment je me suis mis là-dedans. Je n’ai aucune idée. Je ne sais pas par où commencer. A mon avis, Roy Price [vice-président d’Amazon Studios] va le regretter », a lancé Woody Allen, qui pratique volontiers l’auto-dérision.

Cette annonce risque de surprendre les quelques rares cinéphiles pensant encore que les séries télévisées constituent un sous-produit du cinéma. Elle constitue une belle victoire pour Amazon qui espère devenir le leader de l’offre en streaming (vidéo sans téléchargement) et terrasser ses concurrents Neflix et Hulu. La bataille est rude  : Neflix a remporté un Golden Globe dimanche, grâce aux qualités d’interprétation de Kevin Spacey dans « House of Cards ». Amazon Studios a également créé la surprise en raflant deux Golden Globes (« Les Echos » d’hier). Un exploit pour le groupe, qui participait à la compétition pour la première fois. Amazon ne fait pas que s’arroger l’un des réalisateurs les plus populaires au monde. Il teste des projets de scénario auprès des internautes, en publiant des pilotes sur le web. Chacun d’entre eux peut être noté, dans une fourchette oscillant de zéro à cinq étoiles. Cette exploitation du « Big data » constitue une révolution pour les studios américains, qui ont souvent donné libre cours à l’imagination des réalisateurs.
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Par Lucie Robequain
Source : lesechos.fr

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